L’impact des chantiers dans l’environnement a pris une part importante dans la définition des chantiers de travaux publics.

En particulier les vibrations donnent lieu, dans les CCTP, à des prescriptions particulières de manière à garantir la pérennité des ouvrages existants ou en phase de construction (exemple des bétons frais), et le confort des riverains.

Ces prescriptions ne concernent pas que les tirs de mines mais toutes les opérations générant des vibrations (compactage, fonçage de palplanches,…)

Quelquefois, les prescriptions des marchés sont souvent insuffisantes et l’entreprise doit définir ses propres critères pour réaliser les travaux.

Dans les marchés publics, la normalisation s’impose, c’est-à-dire la norme NF E90-020 de juillet 2007 (Vibrations et chocs mécaniques – Méthodes de mesurage et d’évaluation des réponses des constructions, des matériels sensibles et des occupants). Cette dernière permet au moins de définir les conditions de mesurage. Concernant les limites de vibrations admissibles il n’y a par contre aucune obligation réglementaire.

Selon le cas, l’entreprise pourra s’appuyer sur les réglementations des ICPE (l’arrêté du 22/09/1994 et la circulaire n°96-52 du 02/07/1996 pour les tirs de mines ou la circulaire du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement pour les engins mécaniques). Elle pourra également utiliser des recommandations comme celles du GFEE (Recommandation relatif aux seuils-limites de vibrations dues aux tirs de mines – GFEE 15/03/1991) ou celles de l’AFTES.

Les informations disponibles dans les dossiers de soumission et les exigences du CCTP, éventuellement complétées par les critères de l’entreprise, nécessitent d’être analysées finement pour définir des méthodes d’exploitation compatibles avec les délais de réalisation et l’économie du chantier.

La mise en place de procédures de contrôle en phase chantier s’appuyant, d’une part, sur un dispositif de mesurage adapté et, d’autre part, sur des moyens d’analyse en temps réels des enregistrements vibratoires réalisés permet à l’entreprise d’anticiper les risques de dépassement et d’adapter rapidement les paramètres d’exploitations aux conditions du chantiers.

Les adaptations techniques doivent prendre en compte la réponse (en particulier fréquentielle) des structures sollicitées, et non pas simplement diminuer les charges unitaires, pour éviter une augmentation dramatique des coûts et des délais de réalisation. Une telle démarche permet alors d’entrevoir des solutions techniques allant du choix des configurations de tir les plus performantes, à la détermination de retards « à éviter » voire à une optimisation des séquences par modélisation (nécessitant une ingénierie momentanément d’un niveau plus élevée).

Le minage avec des séquences issues de modélisation ne peut être réalisé qu’avec des systèmes d’amorçage électronique, la précision des retards pyrotechniques n’étant pas suffisante pour obtenir les interférences destructives voulues entre les différentes charges. Ces solutions techniques permettent, dans certains cas, un gain significatif sur l’économie du chantier.

Nos interventions commencent dès la préparation de la réponse à l’appel d’offre, par le recensement et l’analyse des contraintes et le choix de solutions techniques performantes et originales. Elles intègrent ensuite la définition des protocoles de mesurage et de suivi du chantier, en partant de la vérification des points de mesures et des paramètres mesurés et enregistrés, jusqu’aux procédures de transfert et de traitement des données d’enregistrements.